De retour sur le Volonia après une mission de patrouille

Après la mission que venait de faire les différents soldats sélectionner pour celle-ci, ils revinrent tous exténué, blessé, apeuré pour certain.

Les équipes médicales ne perdit pas de temps, et s'occupèrent des blessés, en particulier du caporal Markham Erzebeth qui était gravement blesé.

Même les soldats peu ou pas blessés devaient se rendre dans l'infirmerie pour se faire analyser.

Aelita et Zarkan déposèrent Syan dans l'informerie, et on les examina rapidement avant que ceux-ci ne quitte la salle pour se rendre dans le centre de commandement.

Ils arrivèrent à destination et le commandant Terkan les attendait à l'entrée.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Commandant Zander, Lieutenant Zander, content de vous revoir parmis nous. Suivez moi"

Ils entrèrent dans la salle privée du commandant et prirent place autour de la table des discussions.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Bien, alors... pouvez-vous me faire un rapport ?"

Zarkan prit alors en premier lieu la parole.

"Nous avons été jusqu'à l'ancienne ville de Théthys. Une fois là bas, nous nous sommes séparés en plusieurs groupes de deux. J'étais pour ma part avec le caporal chef Zenk Byorkan."

"En arrivant dans la ville, notre objectif était de se rendre dans les anciennes usines de la ville. Sur le chemin nous avons trouvé un cadavre frais, égorgé. Nous avons continuer le chemin jusqu'au usine. Je suis rentré avec le caporal chef. Nous nous sommes séparés afin de couvrir plus de terrain. C'est peu après que j'ai entendu le cri du caporal...."

Il serra son poing et reprit.

"Quand je suis arrivé, un inconnu portait le caporal par le cou, le bras tendu vers le haut. Je n'ai pas hésité, et j'ai tout de suite fait feu. Malheureusement... un modifié de niveau 1 ou 2 est apparu dans mon champs de tire, protégeant l'inconnu et déviant les balles. Cet homme... il semblerait qu'il était surement lui aussi un modifié, mais son apparence... il ressemblait vraiment à nous, et de plus... il savait très bien communiqué..."

"Je... Je..."

"Je suis désolé... le modifié de haut niveau, appelé 'Zaphirys' s'est enfuit, emportant avec lui le caporal chef Zenk Byorkan. J'ai essayé de l'en empêcher, mais le modifié de niveau bas m'a tout de suite attaqué. Je me suis fait violamment touché. J'ai faillit y laisser ma peau... heureusement que j'avais cette combinaison de commando... Mes balles ne le blessaient pas assez, et je commençais rapidement à avoir le désaventage. Au moment où je commençais à me demander si je pourrais m'en sortir, je me suis rappelé de l'analyse de mon épouse. J'ai tirer dans sa tête en lui projetant une rafale de balle entre les yeux. Le modifié colossal succomba alors. Je suis ensuite allé rejoindre le caporal Markham qui avait demandé de l'aide auparavant, en fait je l'ai entendu quand je me battais contre ce modifié.

Je vais laisser la parole au Lieutenant pour cette partie, étant arriver bien trop tard. Aelita..."

Invité

Aelita écouta avec attention le recit de son époux. Visiblement, ils n'étaient pas assez entraînés pour faire face aux modifiés. Il est vrai qu'en 3 ans, ils n'ont pas vraiment été habitués à combattre des ennemis aussi fort.

*Le pauvre caporal-chef, je ne pense pas qu'on puisse le revoir en vie un jour...Quelle horreur...*

Le jeune lieutenant prit ensuite la parole pour exposer la situation et dire ce qui s'était passé.
"Je suis partie en binôme avec le capitaine Zelos. Nous avons suivit la première artère de Théthys. Nous étions entrain de vérifier les premières habitations, lorsque nous avons reçu l'appel à l'aide du Caporal, disant que deux modifiés avaient prit en otage une jeune civile.
Quand nous sommes arrivés, j'ai donné des directives pour encercler les modifiés. Mais malgré tout le caporal Zephyra n'a pas attendu et a préféré agir à sa façon. Elle est entrée dans le bâtiment. Le capitaine Zelos et moi même sommes entrés à notre tour afin de la couvrir. Pendant que le Capitaine s'occupait de l'un des modifiés, j'ai poursuivis le second qui essayait de fuir. Je l'ai sommé d'arrêter, ce qu'il a fait. Mais son bras s'est transformé en arme blanche et il a foncé sur moi. J'ai résisté jusqu'à ce que le Capitaine, ayant fini avec le premier modifié, vienne m'aider, car je ne pouvais plus bouger. Le capitaine a été projeté à son tour, mais le modifié avait perdu son attention et le caporal Makham a nouveau debout, en a profité pour le maitrisé définitivement."

Elle marqua une pause voyant que le commandant fronçait les sourcils, puis elle finit:

"J'ai ensuite donné l'ordre de retourner au vaisseau pour que le caporal Markham puisse se faire soigner."

Le commandant Kes Terkan écoutait attentivement les rapports de ces officiers. Il avait été peiné et attristé d'apprendre ce qu'il s'était passé lors de leur patrouille concernant le caporal-chef Zenk Borkhyn. Aelita donna au commandant Kes Terkan les détails de leur mission périlleuse de sauvetage de la jeune fille prise en otage par les modifiés.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [PNJ]
"Humm... je vois... les modifiés sont beaucoup plus nombreux et dangereux que je ne me l'étais imaginé... et qu'en est-il de l'état du caporal Markham ?"

Zander Zarkan :
"Eh bien... le lieutenant Zander a soigné les blessures du caporal. Néanmoins, en tentant de sauver l'équipe, elle s'est ré-ouverte ses plais. Elle est actuellement à l'infirmerie, mais d'après ce qu'on m'a reporté, elle n'est pas en phase critique et il lui faudra seulement quelques temps pour se remettre sur pieds.
Hmm... Commandant, permettez-moi d'en revenir au caporal Zephyra."

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [PNJ]
"Le caporal Zephyra ? Très bien allez-y je vous écoute."

Zarkan respira un coup avant de se lancer dans son explication.

Zander Zarkan :
"Mon épouse m'a expliqué plus en détails ce qu'il s'était passé lors de leur intervention. Le caporal Zephyra a commis une grave faute en désobéissant aux ordres du lieutenant Zander, provoquant la désorganisation totale de l'équipe, qui ont failli y laisser leur vie. De plus, durant la réunion avec nos invités d'hier, elle est intervenue créant par la même une mauvaise ambiance."

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [PNJ]
"Continuez."

Zander Zarkan :
"Je me suis renseigné sur ces antécédents, elle est apparemment la fille du colonel Zephyra Kris. C'était un très bon colonel, malheureusement décédé il y a peu de temps. C'est vraiment regretable de perdre un aussi bon élément que lui. Quoiqu'il en soit, elle a rejoint l'armée après la mort de son père. Mais d'après son comportement, elle est plutôt hésitante dans ces actes, et se refuse de tirer sur les modifiés."

Le commandant Kes réfléchit un court instant. Sa main droite était posée sur son menton quant à son regard, il paraissait assez vide pendant ce lapse de temps. Il dit ensuite :

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [PNJ]
"Hmm... en effet cela pose vraiment problème... Je crois qu'elle était spécialisée dans la médecine avant cela... "

Zander Zarkan :
"Oui... quoiqu'il en soit, si elle hésite à tirer sur un ennemi, et désobéit aux ordres, elle n'est pas faites pour être militaire. Elle a commis de graves erreurs qui auraient pu être fatal pour toute l'équipe, un élément pareil est plus dangereux qu'autre chose !"

Le commandant en second n'appréciait guère le comportement du caporal Zephyra. Pour lui, elle était dangereuse et risquerait de les freiner voire pire, de les faire échouer leur mission, ou perdre des vies par ses actes irréfléchis et son attitude insolente. Zarkan était un militaire très droit qui ne pouvait pas se permettre d'avoir ce genre comportement.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [PNJ]
"Je vois..."

Le commandant appuya sur un bouton. Rapidement, un sous officier entra dans la pièce.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [PNJ]
"Ramenez immédiatement le caporal Zephyra."

[PNJ] Sergent-Chef Khimer Varakos : [PNJ]
"Bien mon commandant !"

Le sergent-chef quitta la pièce et alla chercher le caporal Zephyra.

Le commandant réfléchissa un court moment puis reprit la parole en s'adressant cette fois au lieutenant Zander Aelita

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [PNJ]
"Et vous ? pouvez-vous me donner votre avis sur la question avant l'arrivée du caporal concerné ?."

Il fixa du regard Aelita en attendant une réponse de sa part.

Invité

Zarkan avait poursuivit son explication, et il était revenu sur les réactions du caporal Eléa Zephyra. Il est vrai qu'elle n'avait pas agit comme un soldat devait le faire, elle avait mis en péril sa vie, mais aussi celles du reste de l'équipe. Pour cela elle devait avoir un blâme.

Zarkan était un militaire très stricte. Il n'aimait pas qu'on enfreigne les lois, et pour lui, la réaction du caporal était impardonnable. Cependant, Aelita, sans pour autant etre d'accord avec elle, comprenait à quel point la jeune femme pouvait être tiraillé sur le fait que l'on tire sur un modifié. Ce modifié pouvait etre une de ses connaissances, un ami, un proche...La situation était difficile.

Après le récit de Zarkan, le commandant lui demanda son avis.

"Et bien, il est vrai qu'elle n'a pas agit comme un soldat. Elle a mit sa vie et celles des autres en danger. Elle a délibérément désobéi à un ordre que je lui avait donné pour entrer dans le bâtiment. A cause de cela, toute l'équipe a été fragilisé."

Le regard du commandant devenait sévère. Visiblement, lui non plus n 'appréciait pas le comportement du caporal.

"Cepedant...en tant que femme et non en tant que militaire, je peux comprendre sa réaction. Les modifiés avant la chute des météorites étaient des humains comme vous et moi. Le sort a voulu les transformer en créatures assoiffés de sang. Mais...nous ne pouvons pas ne pas nous demander ce qui est advenue de nos familles respectives. Et si l'un de nos proches est devenu l'une de ses créatures? Aurions-nous le courage de pointer une arme sur lui, de tirer?"

Elle serra son point de peur, de rage, et surtout d'angoisse. Aelita espérait ne pas tomber sur une connaissance qui pourrait etre devenue un modifié.

"Le caporal Zephyra est jeune. Cette mission était l'une de ses premières sorties. Elle est encore inexpérimentée, mais a toutes les capacités pour devenir un bon soldat. Je suis d'accord pour la réprimander, mais je vous demande d'être indulgent envers elle. Laissez-moi lui parler."

Aelita attendit sa réponse, tout en se demandant si elle ne faisait pas vraiment une erreur en la "sauvant" de cette façon.

Zarkan avait l'intention de reprimander le caporal Zephyra pour ses actes irréfléchis, et de l'interdir de mission pendant un temps, cependant Aelita déposa une requête qui le surpris un peu.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Hmmm... eh bien je peux aussi comprendre sa réaction mais cela pourrait vous portez préjudice si une erreur comme aujourd'hui se repasse, et la prochaine fois, vous ne vous en tirerez peut-être pas aussi bien..."

Un silence se tue un moment, le commandant reprit ensuite en s'adressant à Zarkan.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Zander ? qu'en pensez-vous ?"

Zander Zarkan :
"Je pense que vous me connaissez assez bien pour deviner... Il est vrai que c'est sa première mission, mais si elle agit ainsi, elle ne fera qu'être un boulet pour toute l'équipe. Il est clair qu'elle hésite de tirer, car c'était avant des Nephtiens comme l'a dis mon épouse, néanmoins, si cela se passe mal à cause de son comportement insolent, et qu'il y ait de lourdes pertes, blessés, tués... Arriverait-elle à porter leur mort sur la conscience ? ..."

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Je vois... vous signifiez que vous n'aurez pas hésité si c'était un de vos proches ?"

Zander Zarkan :
"Non je n'ai pas dis cela... néanmoins, je ne peux pas accepter qu'elle mette toute l'équipage en danger par ses actes. Je ne veux pas les tuer, je ne les recherche pas pour les tuer, mais s'ils s'opposent à nous et menace de tuer un civil ou autre, ils deviennent automatiquement ennemis, et je n'hésiterai pas à tuer pour ceux que je ne connais pas... et pour ma famille, il est clair que je ne pourrais pas tirer sans hésiter... néanmoins... je... je ne veux pas y penser. Il est clair qu'aujourd'hui je ne sais pas quoi faire pour ce cas, mais, quand le moment viendra, j'y serai prêt. Nous avons une importante mission à effectuer, c'est peut-être même la plus importante de toute l'histoire, nous ne pouvons pas nous permettre d'hésiter dans nos actes. Nous sommes le dernier espoir de Nephtys... Un soldat ne doit pas se laisser trop porter par ses sentiments et trop réfléchir, car la moindre seconde d'hésitation pourra lui être fatale, ainsi qu'à toute son équipe... à ses proches." dit-il en se retournant vers Aelita.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Je vois... elle ne devrait pas tarder laissons la s'exprimer... nous verrons bien, néanmoins... vous pensez qu'il faille la punir ?"

Zander Zarkan :
"Eh bien..." il regarda Aelita dans les yeux et reprit. "Si le lieutenant le demande, je ne m'y opposerai pas contre sa volonté. J'ai confiance en elle. Je l'appuis donc. Cependant, j'aimerai quand même l'écouter et lui dire les risques graves que cela peut entrainer."

*Aelita, je ne m'opposerai pas à toi, aussi bien car je t'aime mais aussi car tu es une excellente lieutenant en qui j'ai aveuglement confiance et je sais que si tu t'occupe de ce caporal, que tu sauras la mettre dans le droit chemin. Aelita... * pensait-il en regardant son épouse en lui faisant un très léger sourire.

Soudain, la porte s'ouvrit. La caporal Zephyra entra alors dans la pièce, en saluant ses supérieur.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Bonjour, essayez-vous je vous prie."

Le commandant lui expliqua brièvement le sujet de la convocation et lui laisser la parole afin qu'elle puisse s'expliquer.

Elea se dirigeait donc vers le bureau du commandant, precede par le sous-officier. Arrive devant la salle, il l'ouvrit et sans dire mot l'invita a entrer d'un geste de la main.

*Bien quand il faut y aller, il faut y aller. J'aurai aime avoir un peu de temps pour mettre les choses au point. Enfin, j'admets que mon comportement est un probleme a regler au plus vite. Allez, ma grande. Tu as fais ce que tu croyais juste.*

Sur ce, elle entra. Elle salua ses superieurs de maniere stricte. Sur proposition du commandant, elle pris place. Apres l'avoir mis au courant de la situation, le commandant Terkan ainsi que le commandant Zander et le lieutenant Zander se retournerent vers elle, attendant des explications. Elea prit sa respiration et se lanca.

Elea:
"Bien que je doute de leur effet, je vous presente toutes mes excuses d'abord pour mon precedent comportement et ensuite pour l'impertinence dont je vais faire preuve avec les propos qui vont suivre."

Inspirant profondement, Elea plaqua avec force ses mains sur le bureau du commandant, se leva et regarda tour a tour ses superieurs. La colere qu'elle avait jusqu'a maintenant maintenu enfoui en elle etait sur le point d'eclater. Son ton fut limite cassant, mais elle n'haussa pas la voix:

Elea:
"Je suis parfaitement consciente que je ne suis pas en situation de force pour le faire mais permettez-moi de mettre en avant mon point de vue en ce qui concerne les modifies. A mes yeux, ce sont encore des etres humains. Certes, il nous faut les ramener a la raison et cela je suis persuade que c'est encore possible. C'est pourquoi j'ai desobei ouvertement aux ordres. Le lieutenant Zander ayant ete attaque par eux, n'a a mon avis plus aucun scrupule a leur tirer dessus, et cela va de soi pour le commandant en second qui, j'en suis sure, ne les considere ni plus ni moins comme des ennemis. C'est pourquoi j'ai agit de mon propre chef, esperant leur eviter d'etre tue. Certes, vous pouvez me repondre que je sors du corps medical et donc je n'ai la force mental pour tuer. Et c'est malheureusement vrai ! Mais dites moi comment vous reagiriez face a un modifie qui se trouve etre un ami, un proche, ou meme votre ame-soeur?

Elle avait prononcait ses mots en fixant le couple Zander plus particulierement. Elle reprit bien vite la parole:

Elea:
De plus, j'estime qu'etre militaire ne se borne pas a savoir se servir d'une arme a feu, mais aussi a faire preuve de devouement a sa cause, a proteger de la mort ceux qui en ont besoin, et garder la tete froide quelque soit la situation. Et je pense repondre a l'ensemble de ces exigences. C'est pourquoi je me permets de vous demander d'accepter de me garder dans le corps militaire."

Elea n'avait pas ete tenu au courant sur le point de vue de ses superieurs vis-a-vis de son comportement, et ce dans le but de ne pas soit la mettre trop en confiance soit trop la destabilise. Elle ne savait donc pas reellement comment ils allaient prendre ses explications. Elle se rassit, ne semblant pas vouloir retirer un mot de ses propos, et attendit les reactions de ses superieurs qui, elle le sentait, ne seraient pas facile a entendre.

*Je suis du genre a mettre les points sur les i des le depart. Je n'ai rien a cacher et ne regrette rien.*

Invité

Après le discours quelque peu impertinant de la part du caporal, Aelita qui avait tenu à ce que l'on fasse preuve de clémence à son égard, répondit d'une voix autoritaire.

"Caporal, que savez-vous de moi pour porter un jugement pareil. A chaque fois que je dégaine mon arme, je me remets en question. Mais en tant que soldat, nous devons être efficace à 100% sinon notre place n'est pas dans l'armée. Vous parlez de scrupule, mais en avez-vous eu lorsque vous avez sauté à travers cette fenêtre, et mit nos vies en danger?"

Elle s'interrompit un instant, puis reprit plus calmement:

"Nous nous posons tous des questions Caporal. Mais en ce qui concerne les modifiés, je peux vous dire une chose: ils n'ont plus rien d'humain. J'ai fais des analyses dans les laboratoires pendant des heures interminables. Les modifiés ont subit des changements génétiques. Ils ont perdu leur mémoire et leur identité d'autrefois. Malheureusement, nous ne pouvons pas leur redonner leur vie d'antan. Cela est impossible. Ce sont des créatures assoiffés de sang, et à ce titre, nous devons les considérer comme des ennemis.
Nous devons faire notre devoir, caporal. Vous savez parfaitement que notre rôle ne se résume pas à porter une arme. Même si nous sommes des militaires, nous sommes avant tout des êtres humains, avec nos craintes et nos peurs. Cependant, vos instructeurs vous ont apprit à faire preuve de discernement pour agir en conséquence. Or, leur de cette prise d'otage, vous nous avez montré strictement l'opposé, loin d'avoir garder votre sang froid, vous avez agit sans réflèchir, et n'avez pas songé aux conséquences. Par votre faute, nous avons perdu la trace de la petite fille. Dieu sait où elle se trouve en ce moment. Pensez-vous à elle? Elle doit etre morte de peur, alors que nous aurions pu la ramener saine et sauve sur le Volonia."

Elle regarda le commandant et ajouta:

"Je ne pense pas qu'elle soit prête pour une nouvelle mission. Nous pourrions l'assigner à des missions intérieures jusqu'à ce qu'elle puisse se rendre compte par elle-même que les modifiés ne sont belle et bien plus des humains."

Zarkan écouta attentivement la conversation entre les deux femmes. Il réfléchissait en même temps, les bras croisés, se demandant s'il était vraiment bon de garder ce caporal dans le corps militaire.

* Oui... on ne peut plus rien faire pour eux... ils ne sont plus nephtiens aujourd'hui... *

Il repensait aux différents évènements qui s'étaient passés jusque là, en particulier, l'incident qui s'était déroulé sur le Volonia, où des personnes furent tués sauvagement. Le commandant en second decroisa ses bras, pour poser ses mains sur la table et les croisa ensuite. Il prit alors la parole.

"Vous savez caporal Zephyra, il est clair que c'est vos débuts dans l'armée, et que vous n'avez surement jamais tiré sur quiconque avant cela. Mais en hésitant comme vous le faites, vous mettez tout le monde en danger. Aujourd'hui on s'en est tiré avec quelques blessés, mais ça aurait pu être bien plus grave, qu'est-ce qui se serait passé s'il y avait eu des morts à cause de votre intervention ? Avez-vous pensé à cela ? Saurez-vous porter leur mort sur votre conscience ? Vous hésitez de tirer et penser qu'ils y aient toujours une âme nephtien en eux ? Je vous rappelle que le modifié que vous aviez abattu, avait dans son corps le bras d'un jeune enfant ! Si vous hésitez, ce genre de chose se reproduira, le porterez-vous votre conscience !?"

Il fixait avec un regard lourd le caporal Zephyra et reprit.

"Vous pensez qu'il existe encore un moyen de les faire redevenir ce qu'ils étaient avant la catastrophe !? Allez-vous prendre le risque de mettre en danger tout le monde ? Quoi qu'il en soit, ce sont nos ennemis, et un soldat qui hésite à tirer ou désobéit aux ordre est un danger pour une équipe, pouvant à tout moment mettre en jeu la vie de ses camarades à cause de son hésitation. Modifiés ou non, ce sont nos ennemis, et vous n'avez pas le temps de réfléchir à vos sentiments, car à la moindre hésitation, votre équipe et vous même risquer de vous faire tuer. N'oubliez pas que vous n'êtes pas la seule, et ne pouvez donc pas agir imprudemment comme vous l'avez fait."

Le commandant en second serra son poing, posé sur la table.

"Un membre comme vous est dangereux, et vous ne ferez que de nous ralentir en agissant ainsi. Je ne veux pas de boulet dans mon groupe, la vie de mes soldats en dépend, non que dis-je, la vie de tout nephtys !! Je vous rappelle que nous sommes le dernier espoir pour sauver Nephtys ! Si cela ne tenait qu'à moi je vous aurait envoyé en cellule pendant quelque temps pour vous faire réfléchir, remerciez le lieutenant."

Il se tourna vers le commandant et finit :

"Quoiqu'il en soit, il est trop dangereux de la laisser repartir en mission à l'heure actuelle. Mon commandant, j'appuis la proposition du lieutenant Zander. On ne peut pas courir le risque de mettre tout le monde en danger."

Le commandant réfléchit un court instant, respira un coup et prit la parole.

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Eh bien... ils ont peut-être paru dur à vos yeux, mais je crains qu'ils aient raison. Comme le commandant en second l'a dit, nous sommes chargés d'une mission important. C'est surement même la mission la plus importante de toute l'histoire ! Il est clair que dans notre cas, nous ne pouvons nous permettre de prendre des risques... Caporal Zephyra, je me vois dans l'obligation de vous interdir de mission extérieur jusqu'à nouvel ordre. Le lieutenant Zander vous retirera cette interdiction quand elle jugera que c'est le bon moment. Vous ne serez pas envoyer en cellule, et ne serez pas interdit de mission intérieur au Volonia. Pendant ce moment, réfléchissez bien à notre discussion, désormais vous êtes seule maitresse de votre décision. Mais pensez bien qu'il y a des milliers de personne sur le Volonia qui compte sur nous. Sans compter le reste de la population Nephtienne comme nos invités d'hier qui au fond ne veulent que vivre en paix comme c'était le cas avant."

Il fit un triste sourire au caporal et proposa :

[PNJ] Commandant Kes Terkan : [/PNJ]
"Bien je crois que c'est tout... Avez-vous quelques choses à ajouter avant la fin de cette convocation ?"

Le commandant, Aelita et Zarkan regardait le caporal, attendant une éventuelle réponse de sa part.

Comme elle s'y attendait, les reponses de ses superieurs etaient seches et... vraiment dures a entendre. Chacune d'elles pourrait etre compare a une veritable gifle que l'on donnerait a un enfant qui s'amusait avec un couteau ou une prise electrique.
Mais ce qui avait vraiment perturbe Elea, c'etait le gouffre qui se trouvait entre elle et ses superieurs. Depuis son entree dans l'armee, elle n'avait pas vraiment eu le temps de le realiser. Elle pensait avoir suffisament murit apres toutes les epreuves familiales et l'entrainement sur le Volonia. Mais en fin de compte, elle etait loin, vraiment tres loin d'avoir atteint l'age adulte. Sans le savoir, elle n'avait pas pris en compte la securite de l'equipe par son acte. Et bien qu'elle ait ete la premiere a la voir, elle n'a pas vraiment pris en compte l'etat d'esprit de l'otage non plus. En un mot, elle avait agit comme une gamine qui se voilait la face. En voulant proteger ses modifies, elle n'avait finalement en tete que son monde, son objectif, qui n'etait autre que retrouver sa soeur jumelle meme si cette derniere etait passe a l'etat de modifie.

*Pfff... comme si ca aurait pu changer du jour au lendemain. Ce n'est pas un insigne en plus qui va faire disparaitre mon impulsivite et mon manque de maturite. N'est-ce pas grande soeur? Il ne manque vraiment plus que ta replique pour completer le tableau. Un tableau qui ne se reformera sans doute plus. J'ai eu beau courir le plus vite possible pour fuir cette realite, elle a finit par me rattraper. J'ai meme perdu Papa en chemin.*

Ses yeux etaient embuees mais Elea avait baisse la tete a temps de sorte que ses superieurs n'eurent pas le temps de la voir sur le point de craquer.
L'image de sa soeur s'etait peu a peu forme devant elle et elle murmurait cette meme phrase :

Lea:
"Qu'as-tu encore fait comme betise, petite ecervelee ?"

Elle joignait toujours cette replique qu'Elea n'oublierait jamais, d'une petite tape sur la tete. Elea etait alors toute recroqueville dans un coin de son lit, les yeux rougis comme apres chaque dispute avec ses parents. Car c'est en effet ce qui venait de se passer. Le couple Zander venait de la reprimander comme des parents le feraient avec leur enfant. Neanmoins, le ton etait bien plus cassant et cela etait bien normal, etant donne la gravite de son acte. Gravite qu'elle avait encore du mal a assimiler...Son poing gauche qu'elle avait brusquemment leve apres avoir entendu les deux reponses retomba doucement sur l'accoudoir. Elle murmura :

Elea:
"Oui, c'est encore une de mes betises."

Respirant profondement, Elea se leva et fit face a l'ensemble de ses superieurs. D'un ton resigne et totalement different du precedent, elle leur adressa de nouveau la parole:

Elea:
"Je me plierai a vos ordres que j'approuve totalement. Je m'excuse encore et le ferai autant de fois que necessaire pour ma conduite. Je vous promets de mediter sur vos propos.
Je vous remercie pour votre protection, votre comprehension et votre indulgence a mon egard. Je vous avoue que je ne la realise pas encore completement, mais je suppose que la gravite de mon acte aurait pu m'apporter de plus lourds ennuis.
Je n'ai rien d'autre a ajouter. Avec votre permission, je voudrai pouvoir me retirer."

Ses jambes la portaient difficilement. Elea se sentait terriblement mal, mais son orgueil et sa fierte l'empechaient de le montrer. C'est donc avec un visage vide de toute expression de faiblesse, et des yeux parfaitements secs qu'elle s'appretait a saluer respectueusement ses superieurs.
Mais toutes les informations qui venaient d'etre donne concernant les modifies lui revinrent en memoire et apres quelques hesitations, elle osa demande, bien que s'attendant a une reponse negative.

Elea:
"Excusez-moi, Lieutenant, j'aurai une ultime requete a vous demander. Si vous m'y autorisez, j'aimerai me joindre a vous pour les recherches sur ce que sont reellement ces modifies. Je ne me permettrai pas de croire que je serai d'une utilite indispensable, mais j'espere qu'en les etudiant de plus pres, mon apprehension a les voir comme ennemi se calmera."

Invité

Aelita était sur le point de partir avec son époux, lorsqu'elle entendit le caporal l'interpeler. Zarkan et le commandant quittèrent la pièce. Elle se retourna et écouta ce que la jeune femme avait à lui dire.
La caporal voulait faire parti de l'équipe de recherches sur les modifiés. Le lieutenant ne fut pas surprise, elle s'attendait à cette requête, mais pas aussi tôt.

"Je ne sais pas si c'est une bonne idée caporal. Cependant j'accède à votre requête. Je crois en effet, qu'il est utile pour vous de cotoyer les modifiés et d'en apprendre un peu plus sur eux. Mais, ce que vous allez voir n'est pas facile à accepter. Vous devrez être forte."

Après ces quelques mots, elle fit un sourire à Elea afin de lui redonner du courage, puis ajouta:

"Ne soyez pas trop dur avec vous-même. C'était l'une de vos premières missions. Je crois que si vous vous tenez à carreau, le commandant oubliera vite cette histoire."

Elle était sur le point de franchir le seuil de la salle, quand elle dit:

"Quant à mon époux, c'est un homme bon et juste. Mais il a des centaines d'hommes sous ses ordres. S'il a pu vous paraitre dur, c'est pour votre bien. Vous comprenez qu'il ne peut pas se permettre d'être clément avec vous, sinon c'est la porte ouverte à de nombreuses transgressions de règles."

Elle sortit de la salle puis finit par dire:

"Allez donc vous reposer. Nous en avons tous besoin. Je vous donne rdv demain à la première heure, au laboratoire de l'annexe A3."

Elle fit un signe de salut, puis dit:

"Rompez Caporal."

Aelita quitta ensuite la jeune femme, et se dirigea vers l'infirmerie. Elle devait soigner ses coupures aux mains, et prendre des nouvelles d'Erzy.

Elea se sentait mal a l'aise apres avoir fait sa requete. Comment pourrait-elle accepter quelqu'un qui venait d'ouvertement la critiquer et qui avait failli a sa mission quelques temps plus tot.

*Enfin, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas? On verra bien...*

Bien que le debut de sa reponse fut peu engageant, le lieutenant finit par lui faire comprendre qu'elle serait d'accord pour la faire entrer dans l'equipe a condition qu'elle se montre forte.
Partage entre crainte et joie, Elea reussi a repondre:

"Je peux vous assurer que je ferai de mon mieux pour ne pas etre un poids en plus dans vos recherches ! Non, en fait, je ne serai en rien une gene et me montrerai digne de la confiance que vous mettez en moi malgre les derniers evenements. Je m'en excuse encore et vous remercie !"

Sur ce, Elea salua son superieur comme il se doit, un sourire presque imperceptible au coin des levres. A vrai dire, cette reponse etait si inesperee a ses yeux.
Le lieutenant expliqua alors le comportement tres stricte de son epoux et lui adressa meme un sourire et quelques paroles d'encouragement. Des paroles qui reconforterent enormement Elea. Mais elle se devait aussi de suivre son conseil a la lettre, a savoir se tenir a carreaux.

"Lieutenant... Merci."

Elle finit par lui annoncer qu'elle l'attendait demain a la premiere heure au laboratoire de l'annexe A3 et quitta la salle.
Elea se retrouvait alors seule mais incroyablement soulage. Enfin, elle n'avait pas pour autant oublie les durs realites auxquelles elle venait de faire face.

*Bien. On peut dire que tu y as echappe belle. Tu sais ce qui te reste a faire, ma grande.*

Elea quitta la salle a son tour et se dirigea vers ses quartiers. Elle n'aspirait plus qu'a une chose : s'allonger et dormir. Ses jambes se faisaient de plus en plus lourde et toutes ses pensees s'embrouillaient dans sa tete. Apres quelques heures de repos, ses idees seraient sans doute plus clair.

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Zephyra Elea, Message suivant